1. |
Hiver
04:12
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Il pleut sur la neige
Comme un air de printemps
L’hiver nous tend un piège
Madame, change ses plans
Elle voit par la fenêtre
La croisée des chemins
Son fardeau disparaître
Quelqu’un prendre sa main
Elle met sa robe grise
Et son cœur à l’envers
Un rouge cerise
Sur ses lèvres calcaires
Le bruit de ses bottes
Sur l’asphalte noire
Son âme grelotte
Seule dans l’épais brouillard
Sur le pont elle s’arrête
Regarde au fond de l’eau
Son ombre muette
Ses pauvres idéaux
Elle met sa robe grise
Et son cœur à l’envers
Un rouge cerise
Sur ses lèvres calcaires
Sa peau délicate, séchée par l’ennui
Son corps automate, soudain, reprennent vie
Elle retrousse ses manches, accélère le pas
Elle dénoue ses hanches, s’élance dans ses bras
Elle met sa robe grise
Et son cœur à l’envers
Un rouge cerise
Sur ses lèvres calcaires
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2. |
Visage violence
02:39
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Tu me turlupine
Toi et ton sourire carabine
Dis-moi, dis-moi comment pour m’y faire
À ta gueule, gueule meurtrière
Ton corps avalanche
Avale mes hanches
Mes lèvres pervenche
Quel est ce venin?
L’encre de tes yeux noirs assassins
Coule, coule sur mon chemisier
Tue-moi, tue-moi là tendre baiser
Comme un projectile
Ton aire débile
Dans mon cœur d’argile
Comme c’est cruel
Tu as mis en moi sale bordel
Fume, fume ma pauvre raison
Brûle, brûle ta gueule de con
Visages insolence
Visages silence
Visages ignorance
Visages vacances
Visages qui dansent
Visages souffrance
Visages potence
Visages violence
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3. |
Du rêve à la dompe
03:50
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On se promenait entre la ferraille
Des chaînes brisées, des meubles en bataille
Main dans la main
On était bien
À la dompe
Nos ombres nouées sur la tôle sale
Jouaient à s’aimer
Tant bien que mal
Je te regardais et tu souriais
En silence
On s’est enlacés au pied d’une croix
Son reflet doré nous servait de drap
On a fermé les yeux, on s’est réveillé vieux
Comme si le vent, avait emporté le temps
En silence, en silence
Des pelletées d’idéaux
Des cadavres d’égo
Le ciel qui tombe
La saison de la guerre
Et les bonnes affaires
La terre moribonde
La tendre routine
Des jambes magazines
Du rêve à la dompe
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4. |
La promesse
03:13
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Au théâtre Alouette, on s’est retrouvé
Une cigarette, ton veston troué
Mon cœur tempête, je n’ai pu résister
Des pieds à la tête, on s’est déplumé
Je peux encore entendre, nos mots maladroits
Et nos corps s’éprendrent, comme reine et roi
Dans un buffet de cendre, cette maison de bois
Qu’on a brûlé, mon tendre, parce ce qu’on se jura
La promesse
Nos âmes en plein vol, à danser le tango
Figures frivoles, qui allèrent trop haut
Trop près du soleil, et elles se brulèrent
Dans un ciel vermeil, d’amour nucléaire
De notre nuage, on s’est brisé le cou
À croire en ce mirage, à notre rendez-vous
Le destin de nos cœurs, au théâtre déchu
S’enflamment les acteurs, et mon tendre n’est plus
La promesse, la promesse
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La dame Ovale Québec City, Québec
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